"La Garantie jeunes", pour les jeunes en difficulté d’insertion : mise en place
Dans le cadre de la Priorité jeunesse de Valérie Fourneyron et du gouvernement, le gouvernement lance officiellement ce 1er octobre 2013 la "Garantie Jeunes", mesure en faveur des jeunes en difficulté d’insertion.

La « Garantie jeunes » avait été dévoilée en décembre 2012 lors de la conférence sur la pauvreté, en présence du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et Valérie Fourneyron, ministre en charge de la jeunesse, dans le cadre de la Priorité jeunesse du gouvernement.
Mesure phare de l’action du gouvernement et du ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative, en direction de la jeunesse en difficulté d’insertion, la "Garantie jeunes" démarre dès le 1er octobre 2013. Pendant un an, elle visera 10 000 jeunes, sur 10 territoires pilotes. Une deuxième vague sera mise en place dans 10 nouveaux territoires à la rentrée 2014, et touchera cette fois-ci 30 000 jeunes supplémentaires. L’objectif est fixé à 100 000 jeunes par an d’ici 2017.
Conditions pour être bénéficiaire de cette "garantie jeunes" : 18 - 25 ans, ni scolarisés, ni employés, ni en formation, sans soutien familial, et dont les ressources ne dépassent pas le plafond du RSA (483 euros mensuels). Les profils sont évalués par une commission locale. Montant de l’aide : 433,75 € : le montant mensuel de l’allocation, auquel s’ajoute l’aide au logement dont peut bénéficier le jeune. Budget alloué : 30 M€ prévus dans le budget 2014 + des financements européens en complément si besoin. 1600 € de crédits d’accompagnement par jeune et par an attribués à chaque mission locale participant à l’expérimentation. |
- Le jeune : s’engage à s’investir pleinement, à suivre un accompagnement personnalisé, à rechercher des opportunités d’emploi et à accepter les mises en situation professionnelles, ainsi qu’à déclarer chaque mois ses ressources d’activité.
- La mission locale : s’engage à accompagner le jeune avec des ateliers collectifs et un conseiller référent, à l’aider à résoudre ses difficultés en matière de mobilité, de santé, de logement etc, avec les partenaires du territoire, à appuyer le jeune dans sa recherche d’expériences d’emploi et de formation.
- L’Etat : préside la commission d’attribution et de suivi de la garantie jeunes. Est garant du versement de l’allocation, de la qualité de l’accompagnement et de la mobilisation de l’ensemble des partenaires du territoire, assure l’essentiel du financement de la Garantie Jeunes, avec l’appui de fonds européens si nécessaire.
- Le conseil général : siège dans la commission d’attribution et de suivi aux côtés de l’Etat. Met ses compétences en matière d’action sociale au service des jeunes et participe à leur repérage.
- Les entreprises : proposent aux jeunes des mises en situations professionnelles (stages, immersions, contrats de travail) pour leur permettre d’enrichir leurs expériences et de développer leurs compétences. Bénéficient d’un service de la mission locale pour faciliter leurs recrutements.
- Le comité scientifique : pilote l’évaluation de la phase pilote de la garantie jeunes qui devra permettre d’analyser sa réussite en matière de ciblage des jeunes les plus en difficulté, de bonnes pratiques d’accompagnement, et son impact sur les trajectoires personnelle et professionnelle des jeunes.
En juin dernier un groupe de travail s’est réuni, regroupant jeunes, chercheurs, représentants de l’Etat, collectivités, missions locales, Pôle Emploi, entreprises, organismes de formation et associations, et a proposé un mode d’emploi de la mesure, construit autour de 3 principes structurants. Télécharger le rapport.
Photo H.HAMON MSJEPVA
