Parents : ce qu’il faut savoir
Organisé pendant les vacances et les temps de loisirs (temps périscolaire, mercredi, etc.), il offre l’occasion de pratiquer plusieurs activités de loisirs éducatifs et de détente, organisées à partir d’un projet éducatif propre à chaque organisateur et d’un projet pédagogique propre à chaque équipe d’encadrement. Il est réglementé par l’État et en particulier doit être déclaré auprès de l’administration.

Un accueil collectif de mineurs (ACM)
- C’est depuis 2006 la nouvelle dénomination réglementaire des centres de vacances – ou colonies de vacances – et des centres de loisirs – ou centres aérés.
- C’est chaque année plus de 4 millions de places ouvertes pour des enfants et des jeunes dans près de 30 000 séjours de vacances et 33 000 accueils de loisirs.
- C’est l’occasion pour votre enfant de partir en séjour de vacances (avec hébergement) en France ou à l’étranger, de bénéficier tout au long de l’année d’un accueil de loisirs (sans hébergement) à proximité de votre domicile ou de participer à des activités de scoutisme (avec ou sans hébergement).
- C’est aussi un terrain privilégié pour la mise en œuvre d’une pédagogie propre à chaque organisateur et pouvant favoriser l’initiative, la créativité, l’apprentissage de la vie en collectivité, la prise de responsabilités et le développement de l’autonomie et de l’esprit critique.
Qu’est-ce qu’un accueil collectif de mineurs et quelles en sont les conditions d’accès ?
Définition
- C’est principalement un accueil d’au minimum 7 enfants et/ou jeunes âgés de moins de 18 ans.
- Il est organisé pendant les vacances et les temps de loisirs (temps périscolaire, mercredi, etc.)
- Il offre l’occasion de pratiquer plusieurs activités de loisirs éducatifs et de détente, organisées à partir d’un projet éducatif propre à chaque organisateur et d’un projet pédagogique propre à chaque équipe d’encadrement.
- Il est réglementé par l’État et en particulier doit être déclaré auprès de l’administration.
Les trois types d’accueils les plus couramment organisés sont les suivants :
- le séjour de vacances, précédemment dénommé centre de vacances ou colonie de vacances,
- l’accueil de loisirs, précédemment dénommé centre de loisirs ou centre aéré,
- l’accueil de scoutisme, organisé par une association dont l’objet est la pratique du scoutisme et bénéficiant d’un agrément national « jeunesse et d’éducation populaire » délivré par le ministre chargé de la jeunesse
Conditions d’admission en ACM
Les propositions d’accueil sont faites en direction de tous les jeunes. Il y a deux conditions préalables pour l’inscription dans un accueil :
L’âge minimal et maximal des jeunes
L’organisateur détermine l’âge des mineurs qu’il souhaite accueillir. Le plus souvent, les accueils sont proposés pour des tranches d’âge précises (ex. : 6-8 ans, 10-12 ans, etc.)
Il existe cependant un âge minimum, qui est celui de la première inscription dans un établissement scolaire et un âge maximum, qui est celui de la majorité.
Informations sur l’état de santé du jeune
Les parents ou le responsable légal du mineur doivent fournir :
- sous enveloppe cachetée, certaines informations sur la santé du mineur,
- des informations relatives à la vaccination antidiphtérique, antitétanique et antipoliomyélitique,
- un certificat médical de non contre-indication pour la pratique de certaines activités physiques.
Prise en compte des jeunes atteints de handicaps ou de troubles de la santé
Aujourd’hui, de plus en plus d’organisateurs proposent des accueils au sein d’un groupe composé essentiellement d’enfants valides. Les animateurs, le directeur, l’organisateur sont informés avant le séjour des spécificités du handicap de chaque enfant, ce qui permet d’adapter les activités et l’organisation de la journée. De même, l’équipe d’encadrement est sensibilisée aux nécessaires précautions à prendre dans la vie quotidienne du jeune et au cours des activités.
Des formules diverses organisées autour d’un projet
Un projet pour quoi faire ?
Les
accueils sont organisés à partir des orientations de l’organisateur
contenues dans le projet éducatif et sur la base d’un projet pédagogique
élaboré par l’équipe d’encadrement.
Il n’y a pas de cadre réglementaire fixant le contenu du projet
éducatif, qui doit, cependant, prendre en compte le respect des
principes de liberté d’expression et de conscience et de
non-discrimination.
Le directeur met en œuvre ce projet éducatif, et élabore et rédige avec l’équipe d’animation un projet pédagogique précisant :
- l’âge des mineurs accueillis,
- la nature des activités proposées,
- les conditions de mise en œuvre des activités,
- la répartition des temps d’activités et de repos,
- les modalités de participation des mineurs,
- le cas échéant, les mesures envisagées pour les mineurs atteints de troubles de la santé ou de handicaps,
- les modalités de fonctionnement de l’équipe,
- les modalités d’évaluation de l’accueil,
- les caractéristiques des locaux et des espaces utilisés.
Quelles activités sont proposées ?
Les accueils
collectifs de mineurs peuvent proposer des activités variées qui doivent
être précisées dans le projet pédagogique :
- activités physiques, comme par exemple, le canoë-kayak, le VTT, l’équitation, l’escalade, le tir à l’arc, la voile, etc. ;
- activités
culturelles et d’expression artistique telles que la musique, la danse,
le cirque, le théâtre, ou les techniques multimédia, etc. ; - activités scientifiques et techniques (découverte de l’astronomie, informatique, micro-fusées, photo, vidéo, etc.) ;
- découverte de l’environnement (faune, flore, patrimoine, observation et protection de la nature) ;
- séjours à l’étranger (pratique des langues étrangères, découverte d’autres cultures et civilisations, itinérance).
Quelles sont les formules proposées en séjours de vacances ?
Elles
varient selon l’âge, le degré d’autonomie des jeunes et des enfants,
mais aussi en fonction de la durée choisie, du mode d’hébergement ou
encore du type d’activité. Il y a les séjours fixes, se déroulant dans
une structure en dur ou sous tente, les séjours à thème ou
multi-activités, les camps itinérants, les camps de scoutisme, les
séjours à l’étranger. Pour les enfants, les activités doivent suivre un
rythme adapté à leur âge. Pour les préadolescents et adolescents, les
séjours sont le plus souvent itinérants ou organisés autour d’une
activité dominante favorisant l’autonomie.
Mon enfant peut-il partir en séjour de vacances à l’étranger ?
Oui, cela peut se dérouler dans le cadre d’un séjour linguistique ou tout simplement d’un séjour de découverte et de détente.
A consulter : les conseils du ministère des Affaires étrangères et le télé-service Ariane
Quelle est la particularité d’un accueil de loisirs ?
Les accueils de loisirs fonctionnent à la journée (sans hébergement) généralement :
- pendant l’année scolaire, avant ou après les heures de classe, pendant la pause du déjeuner, le mercredi ou encore le samedi ;
- pendant les congés des petites et grandes vacances scolaires.
Cependant, des week-ends ou « mini-séjours » peuvent être organisés à
l’occasion des ponts ou pendant les vacances. Il s’agit alors de ce que
l’’on appelle une activité accessoire.
Qu’est-ce qu’un accueil périscolaire ?
Certains
accueils sont appelés « périscolaires » car ils se déroulent à
l’articulation des différents temps de vie (temps scolaire, vie
familiale), le plus souvent dans les écoles maternelles et élémentaires
que les enfants fréquentent. Ils sont souvent organisés par la commune
ou par une association.
Des accueils réglementés, déclarés et contrôlés
Quelle est la mission du ministère chargé de la jeunesse ?
La mission du ministère chargé de la jeunesse est d’assurer la protection des mineurs accueillis dans ces structures.
À cet effet, il a compétence pour élaborer le cadre réglementaire des accueils collectifs de mineurs et veiller à sa mise en œuvre, notamment en réalisant des contrôles et des évaluations.
Il promeut le développement d’accueils de qualité.
Quel est le service de l’État chargé de cette mission ?
C’est la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) ou la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) DDCS/DDCSPP.
Les organisateurs doivent déclarer leurs accueils auprès de la DDCS ou
DDCSPP du département où est implanté leur siège social.
Les DDCS et les DDCSPP, ainsi que d’autres services, peuvent effectuer à tout moment des contrôles de ces accueils.
Elles ont également un rôle de conseil auprès des organisateurs, de l’équipe d’encadrement et des familles.
L’organisateur et son équipe d’animation
Qui peut organiser un accueil collectif de mineurs à caractère éducatif ?
Toute personne morale ou physique dès lors que cette dernière perçoit une rétribution.
Attention il existe des mesures qui interdisent d’organiser un
accueil. Il s’agit d’incapacités pénales (L. 133-6 du CASF) ou de
mesures administratives d’interdiction ou de suspension d’exercer
(L227-10 du CASF).
L’organisateur doit satisfaire aux obligations prévues par la
législation concernant la « protection des mineurs à l’occasion des
vacances scolaires, des congés professionnels et des loisirs » :
- déclarer l’accueil auprès de la direction départementale de la
cohésion sociale ou de la direction départementale de la cohésion
sociale et de la protection des populations (DDCS/DDCSPP) deux mois
avant le début de l’accueil ; - respecter les normes sanitaires et de sécurité applicables aux accueils comme aux mineurs ;
- s’assurer de la qualification de l’encadrement et de sa capacité à intervenir auprès des mineurs ;
- produire un projet éducatif définissant ses intentions éducatives et veiller à sa réalisation ;
- souscrire un contrat d’assurance en responsabilité civile.
Qui sont habituellement les organisateurs de ces accueils ?
Les organisateurs sont essentiellement des associations à but non
lucratif, mais aussi des collectivités locales et des comités
d’entreprise.
Parfois, les accueils sont organisés par des sociétés commerciales ou par des particuliers.
Comment trouver les coordonnées d’organisateurs ?
- auprès de sa mairie, de son comité d’entreprise ou de sa caisse d’allocations familiales (CAF)
- par le biais du réseau des Centres Information Jeunesse
Doivent-ils posséder un agrément pour organiser un accueil ?
Non, ils doivent déclarer chaque accueil qu’ils organisent.
Certaines associations organisatrices sont agréées « jeunesse et
d’éducation populaire » (JEP) au niveau ministériel ou au niveau
départemental par la DDCS/DDCSPP.
Cet agrément ne confère cependant
aucune capacité particulière pour l’organisation de l’accueil de
mineurs. Il a vocation à reconnaître comme partenaires du ministère en
charge de la jeunesse des associations intervenant dans le domaine de la
jeunesse et de l’éducation populaire.
Aucun organisateur ne peut
donc se prévaloir d’un agrément « jeunesse et sports » ou d’un agrément
« jeunesse et d’éducation populaire » comme gage d’un accueil de
qualité. L’agrément n’a aucun lien avec l’accueil de mineurs.
Comment connaître la qualité d’un accueil ?
Il
est prévu que les organisateurs communiquent aux parents et à la
DDCS/DDCSPP de leur siège social leur projet éducatif. Vous trouverez
souvent ces informations dans le catalogue.
Avant le début du séjour, les parents peuvent se tourner vers l’organisateur pour obtenir tous les renseignements souhaités.
Les parents doivent disposer de toutes les informations afin de
retenir, pour leur enfant, le séjour qui lui correspond le mieux. En
l’inscrivant auprès de l’organisateur de leur choix, ils adhèrent au
projet proposé.
Un séjour déclaré comporte des obligations
réglementaires que tout organisateur doit respecter afin de garantir la
sécurité des participants. Vous pouvez contacter la DDCS/DDCSPP du siège social de l’organisateur afin de savoir si l’accueil dont vous avez eu connaissance est déclaré.
Enfin, si un contrat écrit a été établi entre l’organisateur et les
parents, il est vivement conseillé de bien en lire toutes les clauses.
Quelles sont leurs obligations concernant le directeur et les animateurs de l’accueil ?
Pour
encadrer un accueil, l’organisateur forme une équipe pédagogique
composée d’un directeur et d’animateurs en fonction de normes
d’encadrement et de qualification fixées par la réglementation.
Quelles sont les obligations sanitaires et de sécurité ?
Un membre de l’équipe d’encadrement, placé sous l’autorité du
directeur, est chargé du suivi sanitaire. Entre autres fonctions, il
tient un registre des soins.
Il est prévu un lieu pour isoler les malades.
Aucun médicament ne peut être administré à un mineur sans prescription médicale.
Lorsqu’un mineur suit un traitement, son responsable légal doit fournir
l’ordonnance avec les médicaments qui doivent être marqués au nom de
l’enfant.
Qui contacter en cas d’incident ?
L’organisateur est tenu d’informer sans délai les familles de tout accident, incident grave ou maladie concernant leur enfant.
Durant l’accueil, et en cas de nécessité absolue, les familles doivent
pouvoir joindre une personne (organisateur ou directeur) en mesure de
les renseigner sur le déroulement du séjour.
Par ailleurs, les parents peuvent appeler la DDCS/DDCSPP du
département où se déroule l’accueil ou la permanence de la préfecture
pour signaler à l’administration tout problème rencontré lors d’un
accueil et concernant la protection des mineurs.
Qui contacter en cas de litige contractuel avec un organisateur ?
En
cas de litige portant sur les clauses du contrat passé entre
l’organisateur et les parents, il convient de saisir la direction
départementale de la protection des populations (DPP) du département de
résidence de l’organisateur ou une association de défense des
consommateurs afin de bénéficier de conseils avisés.
Que se passe-t-il en cas de problème ou de manquement à la réglementation ?
La DDCS/DDCSPP peut intervenir et, si nécessaire, prendre une
mesure d’injonction, d’interdiction ou de fermeture de l’accueil, fermer
un hébergement ou interdire à une personne d’exercer.
Des poursuites pénales peuvent être engagées.
Textes principaux
Code de l’action sociale et des familles (CASF)
« Mineurs accueillis hors du domicile parental »
- partie législative : articles L227-1 à L227-12
- partie réglementaire : articles R227-1 à 30
Arrêtés
Arrêté du 10 décembre 2002 (projet éducatif)
Arrêté du 20 février 2003 (suivi sanitaire)
Arrêté du 9 février 2007 modifié en 2008 et 2010 (titres et diplômes permettant d’exercer les fonctions d’animation et de direction)
